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Le Villageois
14 novembre 2008

L’immersion dans les écoles fondamentales et primaires est en vogue.

Interview : Chantal Mertens, directrice d’école fondamentale de la commune de Genappe dans le Brabant Wallon, nous parle de l’immersion en néerlandais dans son école de Baisy-Thy. Une initiative prise il y a deux ans déjà.


Pourquoi avoir voulu faire l’immersion dans votre école ?

Il y a 10 ans, nous avons fait un échange linguistique entre les élèves de cinquième et sixième année de l’école et ceux de Waasmunster en Flandre. Cela s’est passé à merveille et a beaucoup plu, tant aux professeurs qu’aux élèves. Malheureusement, avec les affaires de Marc Dutroux, les parents n’ont plus voulu laisser leurs enfants partir et nous avons dû abandonner les échanges. Cependant, l’idée de s’investir dans les langues dès la maternelle a continué à me travailler et beaucoup de parents d’élèves néerlandophones installés dans la région étaient intéressés par l’immersion. Je me suis donc renseignée auprès d’autres écoles qui le faisaient déjà notamment à Court- Saint-Etienne. Mais c’est seulement en 2006, aux élections communales, que la commune a permis la concrétisation du projet en engageant un enseignant néerlandophone pour donner cours aux troisièmes maternelles.

Comment cela se passe-il concrètement pour les élèves en immersion?

Cela commence en troisième maternelle. Les élèves inscrits pour l’immersion ont cours, un jour sur deux, en néerlandais et l’autre en français. Lors de cette année, ils vont comprendre la langue et la parler progressivement.

En première primaire, ils vont apprendre à lire. D’abord en néerlandais puis en français.

A Baisy-Thy, durant tout leur cursus, ils auront 50 pourcent de néerlandais et 50 pourcent de français. En sortant de primaire, ils seront au même niveau que des enfants ayant suivi l’enseignement conventionnel mais, en plus, seront bilingues.

Y a-t-il une file d’attente pour s’inscrire dans votre école ?

Non pas encore. Nous comptons beaucoup plus d’inscriptions en maternelle depuis l’immersion mais sans pour autant provoquer des files d’attente. Les classes ont été dédoublées en troisième maternelle et en première année afin d’accepter les élèves sans influencer la qualité de l’enseignement. Plus tard, peut-être devrons-nous faire jouer la loi pour limiter les élèves mais je souhaite ne pas en arriver là.

Vous dites avoir eu plus d’inscriptions ces deux dernières années. D’où viennent ces enfants ?

Malheureusement, quelques uns viennent des écoles de l’entité de Genappe. D’autres sont des élèves du village qui étaient inscrits dans des établissements déjà en immersion à Waterloo ou Court-Saint-Etienne. Et les parents désiraient se rapprocher du domicile familial.

Avez-vous d’autres projets en cours pour l’école ?

J’aimerai organiser une après-midi de jeu en néerlandais qui mêlera les élèves de cinquième et sixième qui n’ont pas connu l’immersion avec les élèves de troisième maternelle et de première année.

Et à une plus grande échelle, je voudrais trouver une école secondaire partenaire qui permettrait aux élèves sortis de l’enseignement bilingue de poursuivre les cours dans les deux langues durant leurs humanités.

Stéphanie Descartes.

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