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Le Villageois
14 décembre 2008

Scout toujours !

Chef éclaireur, Maïté est une jeune fille de 20 ans qui a fait du scoutisme une passion. Tout au long de l’année, elle consacre son temps à animer des enfants pour leur plus grand plaisir.

Tous les samedis après-midi, Maïté se rend à son local scout qui se trouve derrière la cure de Ways. Dans la commune de Genappe, il y a deux unités : celle de Houtain-le-Val et la sienne, la 7ème BW (Brabant Wallon) de Genappe. Les animés de 12 à 15 ans arrivent à 14h00 amenés par leurs parents ou à vélo pour venir passé un vrai moment de scoutisme. Tout le monde se dit « bonjour », les animateurs discutent avec les parents pendants que les adolescents se racontent leur semaine. Ensuite, c’est parti pour 3h30 de jeux divers. Catch dans la boue, stratégo vivant, chasse à l’homme, opération arc-en-ciel (collecte de vivres non périssables pour permettre aux enfants défavorisés de partir en vacances), ramassage de déchets. Tous les prétextes sont bons pour s’occuper le samedi avec les scouts. La finalité étant bien sûr de passer quinze jours inoubliables sous tente durant les deux premières semaines de juillet.

« Le scoutisme, c’est l’ouverture aux autres et la tolérance. »

Mais cela n’est que la partie cachée du rôle d’animateur scout. Pour pouvoir organiser une après-midi de jeux pour des enfants (grands ou petits), cela demande une certaine préparation et donc, un certain temps. Tous les samedis, après la réunion qui se termine à 17h30, Maïté se concerte avec les membres de son staff afin de mettre au point la prochaine rencontre scoute et prévoir le matériel éventuel pour la réaliser. En plus de cela, il faut réserver les endroits de hike (mini camps qui ont lieu durant l’année à raison de trois par an) et préparer leur animation. Trouver une prairie à louer pour le mois de juillet pour le grand camp. Demander les autorisations nécessaires pour jouer dans les bois environnants, préparer les jeux, trouver des intendants qui voudront bien donner deux semaines de vacances pour faire à manger et ce, sans rémunération à la clé. Et aussi, faire des formations.

« Vouloir être animateur ne suffit pas : il faut faire des formations. »

Pour être chef, l’expérience ne suffit pas. Il faut suivre des formations proposées à prix démocratiques par la fédération catholique des scouts. Formations qui sont mise à disposition dès les pionniers (dernière année d’animation avant d’être soi-même animateur à 17ans). Le objectif étant d’être breveté et d’obtenir ainsi, en plus du savoir-faire, des subsides de la communauté française. Cela permettra de réduire le prix demandé aux familles pour laisser leurs enfants aller aux camps.

Après neuf ans de scoutisme dont trois d’animation, Maïté est une chef affirmée. Ce qu’elle retient du scoutisme, elle le vit tous les jours. « Le scoutisme, c’est l’ouverture aux autres et la tolérance. Pouvoir donner sans attendre en retour. C’est aussi les souvenirs, les rituels, l’intégration. » Maïté a effectivement un bon bagage derrière elle : elle aura fait sa promesse aux louveteaux (8-12ans), reçu son nom d’animal lors de la cérémonie des totems aux éclaireurs et elle aura été en Pologne et en Croatie alors qu’elle était aux pionniers (15-17ans). Elle s’est également occupée des plus petits : les Baladins (6-8ans) durant deux ans, juste avant d’être chef éclaireur. Mais elle a voulu changer pour les plus grands : « Avec les plus petits, c’est plus facile pour trouver des idées de jeux car ils sont naïfs et croient tous ce qu’on leur raconte seulement, on peut moins se laisser aller à des histoires compliquées ou plus aventureuses. C’est pourquoi j’ai préféré aller chez les plus grands… Et puis c’est agréable de pouvoir shooter dans un ballon sans faire semblant de rater le tir pour laisser gagner le petit. Avec les plus grands, quand on perd, c’est pour de vrai et on transpire pendant le match ! ».

L’année prochaine, Maïté compte arrêter l’animation pour se consacrer à ses études et laisser ainsi la place aux nouveaux chefs venus des pionniers. Elle reviendra dire « bonjour » de temps en temps. Que ce soit à la fête d’unité qui a lieu chaque année, aux bars d’unité ou à un hike pour faire l’intendance. « Aux scouts, quand ça s’arrête, ça continue toujours!».

Stéphanie Descartes.

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