Le foot fauteuil a de l’avenir en Belgique !

Le foot fauteuil est une adaptation du foot classique accessible pour les personnes souffrant d’un handicap « lourd » en fauteuil électrique.  Ce sport peut connu et très onéreux se développe lentement mais sûrement en Belgique.

Déjà présent au USA, au Japon, en France, au Danemark et en Angleterre, il commence à se développer en Belgique et au Portugal. Une fédération a été crée il y a un an dans notre pays. On ne compte, cependant, que deux villes où l’on peut pratiquer ce sport : Charleroi et Liège.

Le foot fauteuil sera présenté cette année aux jeux paralympiques.

Ce sont les MEC’s (Ecole Clinique de Montignies sur Sambre) de Charleroi qui sont à l’origine du développement de ce sport en Belgique. En 2000, les élèves ont vu un championnat de foot fauteuil à la télévision et ont demandé à leurs professeurs de gymnastique pour en faire. De là est partie la folle aventure de la compétition internationale.

Jusqu’alors inconnu au pays, notre équipe a vite dû se tourner vers la France faute de fédération chez nous. C’est ainsi qu’ils y ont fait leur entrée en première division cette année. Tous les week-end, ils sont donc sur les routes de l’Hexagone pour participer aux différentes compéti- tions avec en prime un match qui se déroulera à Charleroi dans le cadre du championnat.

Les MEC’s de Charleroi ont été médaille de bronze à la coupe du monde de foot fauteuil de Tokyo en 2007.

Tout n’est pourtant pas rose pour ces sportifs. Adapté aux personnes myopathes (dégénération des muscles) et handicapées lourdement, ce sport demande un équipement conséquent et coûteux. « Il faut donner des jambes aux joueurs », explique Mme Anskens, l’une des professeurs des MEC’s. Pour cela, il faut adapter des pare-chocs aux fauteuils  électriques, il faut des batteries, des pneus. « C’est aussi cher qu’entretenir une voiture ! ».

C’est sans doute pour cela que ce sport met du temps à s’installer en Belgique. Toujours à la recherche d’argent pour pouvoir participer à des compétitions, les sponsors se révèlent être une faible source de revenus.

Malgré les subsides de la province et de la région et les aides apportées par Cap 48, les MEC’s restent dans des conditions précaires. Ils s’entraînent dans des locaux insalubres et non chauffés durant l’hiver. Leurs fauteuils sont loin d’être performants. Et ils souffrent d’un manque de personnel pour les accompagner le week-end lors de leurs compétitions. « Des myopathes comme nos joueurs demandent une assistance jour et nuit », explique Mme Anskens. « Il faut les laver, les nourrir, et les bouger 4 à 5 fois par nuit dans le meilleur des cas ». « A trois accompagnateurs pour sept, on ne dort pas beaucoup ! », ajoute-elle avec humour.

Avec un matériel plus performant, les MEC’s auraient  peut-être pu remporter la coupe du monde de foot fauteuil.

L’échevine des sports de Charleroi, Ingrid Colicis, est bien consciente de tous cela. Elle s’est engagée à fournir un local décent à l’équipe et d’éventuellement augmenter les subsides.

Stéphanie Descartes .